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Dernières peintures

Cette exploration sensible des processus de création plastique apparaît surtout de façon sous-jacente dans les ultimes peintures de l'artiste, à travers la dialectique paradoxale de l'occultation et de l'exhibition. Enjeu du caché/montré qui n'est pas lui non plus le reflet de préoccupations formalistes. C'est lui qui rend possible la dimension artistique de l'œuvre. Il entraîne, nous venons de le voir, le spectateur dans un processus de recréation de la démarche picturale l'autorisant comme Alice, de l'autre côté du miroir, à voyager dans cette quatrième dimension de l'œuvre que constitue son épaisseur sensible et d'en parcourir la genèse hypothétique. Mais surtout, à travers cette épaisseur "poïétique" de l'œuvre, se joue par le biais du cacher et du montrer, une problématique fondamentale de l'acte créateur liée à l'histoire des deuils et des repentirs qui caractérisent la démarche artistique dans la dynamique des opérations additives et soustractives du processus de création picturale.

Revisitant la démarche de l'artiste en explorant cette épaisseur invisible du tableau, il est possible de découvrir ce à quoi il a fallu renoncer pour exhiber ce qui est revendiqué dans la peinture. En particulier dans ses dernières œuvres la peinture semble dissimuler dans son entreprise de "monstration" même à travers un ruissellement de tonalités rabattues, d'énigmatiques formes fantomatiques.

Daniel Danétis, le 14 février 2009

Professeur responsable du Département Arts Plastiques, Université Paris VIII


Pulsions, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

La Grande Maison, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

Les trois Petites Eglises, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

La Grande Cathédrale, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

Foule, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

Penser, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 

Le Pavillon du Fou, 2008
acrylique sur papier, format 150 x 108 cm

 


"Les œuvres des disparus dessinent les figures énigmatiques d'une vacuité. On y devine également une liberté nouvelle, une confiance inconnue la sérénité sinon la peur, l'urgence, la crispation. Les sensations se superposent, se contredisent et se confondent….la seule certitude est la proximité du maelström ce moment de calme nécessaire à la production d'une œuvre qui ne parle après tout que de cette proximité, anticipe ce qu'elle ne connaît pas "

Fabrice Hergott

Dans le catalogue : Deadline. Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Octobre 2009 janvier 2010-05-29


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